Le GOd… des musiques à vingt ans

 

2                ANNIVERSAIRES

   

    Si les godistes n’ont pas systématiquement fêté chaque anniversaire de leur fanfare, ce fut nonobstant le cas de certains d’entre eux. D’abord, en 2014 à Suèvres, dans le hangar de la Cie théâtrale Jean et Faustin, la fanfare fête ses 10 ans en grandes pompes, à l’occasion de quoi des godistes témoignèrent des circonstances de leur arrivée dans la fanfare. Voici les extraits de deux des plus emblématiques témoignages alors collectés.

    Géraldine Pallu, godiste-bison: « La première fois que j’ai rencontré les fanfarons du God…, il y avait beaucoup beaucoup de moustachus ! Tous les musiciens (ceux réunis du God… et de la fanfare L’Étrange Gonzo, n.d.r.) étaient jaunes-rouges et jaunes-noirs (couleurs des Gonzos, n.d.r.), encerclés dans une immense écharpe de laine jaune et noire (tricotée par des adhérents et sympathisants de l’Atelier de la Casserole puis offerte aux Gonzos, n.d.r.). Le tout au pied d’une tour médiévale (celle des Montils, n.d.r.), avec des casseroles surréalistes flottant dans les airs, je me croyais dans un village d’irréductibles et farfelus gaulois, qui diffusaient des mélodies enivrantes et une sacrée bonne humeur ! C’est là que j’ai voulu rencontrer ces fanfarons et partager leur enthousiasme, venir apporter tout mon souffle dans ces mélodies balkaniques, colombiennes et autres, apprendre à jouer du sax avec des moufles dans les déambulations hivernales, réenchanter les marchés de Noël et autres foires un peu tristes avec des mélodies endiablées, surprendre, faire rire et danser les gens, aller jouer les Wacas Wacas (danse traditionnelle bolivienne, n.d.r.) au milieu des terrasses et des vendeurs ambulants, et surtout sortir mes plus belles robes jaunes et rouges des placards .. ! ».

    Bénédicte Flatet, godiste-bison : « Mon arrivée au God…? Je ne saurais dire l’année, encore moins le mois, je me souviens juste de Vincent qui me demande si je n’avais pas envie de jouer d’un instrument dans une fanfare. Ben oui, quelle bonne idée ! Mais de quoi ? Du trombone pardi ! Ça tombe bien, je me souviens qu’attend dans mon grenier un vieux tromblon que j’avais acheté à Moscou en 1989, juste avant que le mur ne tombe (…) Prémonition de 20 ans ? Nostradamus n’aurait pas mieux fait. Alors ni une ni deux, je le sors de sa boîte, l’emboîte, lui colle une embouchure, et à moi les prouts et les pets ! Vincent m’apprend le b.a.-ba et bien plus, la fidèle Marie me met au parfum, et c’est parti ! Quelle chance d’apprendre un instrument de cette façon, au milieu de cette joyeuse bande d’irréductibles ! S’il y a une chose qui me manque en Normandie, c’est bien le God… : la Grande Occasion D’apprendre un instrument ! ».

    Ensuite, de 2016 à 2022, Pierre Beau, godiste-dinosaure, apporta chaque année pour dégustation, lors d’une répétition ou d’un concert en novembre, une bouteille de whisky écossais dont l’âge de maturation correspondait à celui de la fanfare d’adultes, c’est-à-dire successivement un Bunnahabhain, un Craigellachie, un Schweppes, un Dalwhinnie, un Fettercairn, un Glenfarclas et un Glen Moray. C’est au demeurant en 2022, pour ses dix-huit ans et après la dégustation sans détour de cet explosif Glen Moray, que la fanfare a repris, dans l’intimité d’une répétition, « Il venait d’avoir 18 ans », immortelle chanson à succès de l’immense Dalida.

    Enfin, le vingtième anniversaire sert de prétexte à la publication en 2025 de la brochure entre vos mains, puis à l’enregistrement du troisième CD de la fanfare, et fut fêté le 21 novembre 2024 par la dégustation d’un whisky Bowmore lors d’une répétition, puis le lendemain, jour de la Sainte-Cécile, patronne de la musique et des musiciens, par un concert au café La Plage de Candé-sur-Beuvron, qui fêtait aussi alors ces 4 ans d’ouverture. 

La fête des 10 ans, chez Jean et Faustin, à Suèvres

La fête des 20 ans, au bar La Plage, à Candé/Beuvron