Le GOd… des musiques à vingt ans

 

5    COSTUMES, COULEURS et NOMS

   

    Côté nom, la fanfare d’adultes n’en avait pas vraiment à ces débuts, ce qui s’avéra très vite intenable, si bien que, sur proposition de Vincent Touret et alors qu’elle répétait aux Montils, elle s’appela dès 2005 les Montils Pistons, par allusion aux Monty Python, fameuse troupe britannique d’humoristes qui sévit depuis 1969. La fanfare était pourtant plus qu’un brass band et par ailleurs, fin 2005, était créé L’atelier de la Casserole, ce qui conduisit à envisager un changement d’étiquette. À l’issue d’un vote au mitan de 2006, où les musiciens eurent à choisir entre divers noms - les Montils Pistons ; la Montiloise c’qu’elle est bonne ; l’Orchestre à un million de dollars ; le Grand Orchestre de la Casserole ; le Grand Orchestre de… (avec un complément choisi selon le contexte du concert) -, ce dernier l’emporta haut la main, d’où désormais l’acronyme God… qui nomme la fanfare.

    Ses déclinaisons ont été nombreuses, avec néanmoins des variantes, voire des exceptions à la règle : la fanfère à Cheval ; la fanfare d’Icare ; le grand orchestre patatophonique ; le grand orchestre des vendangés, des bretons sans sel (pour une concert à Bretoncelles, dans le Perche), de la transe à Fro, de Jean-Luc Godard, de Plastic Bertrand, de Jean-Michel Jarre, de Scarlett, de Jessica Bernet alias Jessy Cabernet, de la flemme olympique, de l’Olympique Montilois, de Richard Donnay, d'Émile Diou, d'Edmond Santo; Eulalie Mierrefu et son grand orchestre ; le blue vinaigrette underground, le red grass smoking orkestar ; l’orchestre de la vis au chapeau. Toutefois, « le Grand Orchestre de la Casserole » s’est avéré avec le temps la plus simple appellation pour figurer sur l’éventuelle affiche de promotion du concert, ce qui pourtant n’empêchait pas certains organisateurs vraiment paresseux d’afficher comme nom « la Fanfare de la Casserole », voire « la Fanfare de la Grande Casserole » ou « la Grande Fanfare de la Casserole », avec parfois l'orthographe Casserolle

    Côté couleur, l’idée d’un costume similaire porté en concert par chaque musicien a, sauf pour un concert sans costume lors d’une cérémonie funéraire, toujours prévalu, avec cependant deux phases. Jusqu’en 2009, le costume soit dépendait du contexte - par exemple de couleur bleue pour un festival sur le thème du… bleu ; de couleur rose ; à rayures ; choisi parmi ceux d’une troupe de théâtre ; fleuri pour un festival des Jardins -, soit était rouge ou bien jaune.

    Par la suite, entre autres parce que le jaune seul attirait sans modération les insectes, sera donc choisi un costume jaune et rouge que chacun compose à sa guise, ce qui de temps en temps prête comiquement à confusion dans le public, qui peut alors prendre les godistes pour des troubadours occitans ou perpignanais, voire des supporteurs des footballeurs sang et or du Racing Club de Lens. Certains godistes ont du reste inscrit ou cousu un texte identificatoire sur une partie de leur costume - « fin » au dos d’une culotte portée par, pour ne pas la nommer, Emmanuelle Bichaoui, godiste-bison; « Grand Orchestre de .. » au dos d’une redingote ; « In GOD I believe » au dos d’un blouson -, ou porté des gants tricotés par Maïté, croisée à la tournée dans le Jura ou par Micheline Claisse, voisine d’un couple de godistes-dinosaure, voire un cœur, un badge ou un chapeau fabriqués par Hélène Sagne, godiste-bison transformiste qui se plait à changer de costume entre deux sets d’un concert. D’autres godistes ont aussi su ébaudir par leur tenue le public, par exemple Carole Chancelier, godiste-bison aux extravagantes perruques, Matthieu Pinault, godiste-bison aux lumineuses godasses clignotantes, François Hardy, godiste-mammouth avec son ào dài viêtnamien ou son boubou sénégalais, ou Denis Tradeau, godiste-mammouth avec son tarbouche turc. Seules exceptions au régime jaune et rouge : le costume néandertalien pour les 10 ans du festival Baule d'air en 2014, le costume blanc porté pour le mariage de Camille Berthault en 2023, le costume-peignoir de plongeur acrobatique adopté pour le carnaval de Blois en 2024 sur le thème de l’olympisme.

Photo prise lors de l'AG de L'atelier de la Casserole en janvier 2006.

L'impression de cette photo en carte postale a obligé la fanfare à se choisir un nom définitif, inscrit au dos de la carte.